Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
D'après Abou Salih Al Hanafi, d'après son frère Taliq Ibn Qays, Abou Dhar (qu'Allah l'agrée) a dit : « Lorsque tu jeûnes alors protège toi autant que tu peux ».
Abou Salih a dit : Lorsque Taliq jeûnait, il rentrait chez lui et ne sortait que pour la prière.
(Rapporté par Ibn Abi Chayba dans son Moussannaf n°9122 et authentifié par Cheikh Chathri dans sa correction du Moussannaf de Ibn Abi Chayba vol 5 p 462)
عن أبي صالح الحنفي عن أخيه طليق بن قيس قال أبو ذر رضي الله عنه : إذا صمت فتحفظ ما استطعت
قال أبو صالح : وكان طليق إذا كان يوم صومه دخل فلم يخرج إلاّ لصلاة
(رواه ابن أبي شيبة في المصنف رقم ٩١٢٢ وصححه الشيخ الشثري في تحقيق مصنف ابن أبي شيبة ج ٥ ص ٤٦٢)
D'après Abou Al Moutawakil : Lorsque Abou Houreira (qu'Allah l'agrée) et ses compagnons jeûnaient ils s'asseyaient dans la mosquée.
(Rapporté par Ibn Abi Chayba dans son Moussannaf n°9126 et authentifié par Cheikh Chathri dans sa correction du Moussannaf de Ibn Abi Chayba vol 5 p 463)
Et dans une autre version, Abou Al Moutawakil a ajouté qu'ils disaient « Nous purifions notre jeûne (*) ».
(Rapportée par Hannad Ibn Sari dans Kitab Az Zouhd n°1207 et sa chaîne de transmission est authentique)
(*) L'imam Ahmed Ibn Hanbal (mort en 241 du calendrier hégirien) a dit que cela signifie qu'ils voulaient préserver leur jeûne dans le sens où, en restant à la mosquée, ils n'allaient faire de la médisance sur personne et n'allaient faire aucun acte qui allait diminuer la valeur de leur jeûne.
(Al Fourou' de l'imam Ibn Mouflih vol 5 p 26/27)
عن أبي المتوكل أنّ أبا هريرة رضي الله عنه وأصحابه كانوا إذا صاموا جلسوا في المسجد
(رواه ابن أبي شيبة في المصنف رقم ٩١٢٦ وصححه الشيخ الشثري في تحقيق مصنف ابن أبي شيبة ج ٥ ص ٤٦٣)
وفي رواية أخري زاد أبو المتوكل أنهم كانو يقولون : نُطَهِّرُ صِيَامَنَا
(رواها هناد بن السري في كتاب الزهد رقم ١٢٠٧ وسندها صحيح)
Les savants des quatre écoles juridiques ont mentionné la recommandation pour le jeûneur de préserver sa langue et ses membres de toute parole interdite ou acte interdit.
(Al Mabsout vol 3 p 55, Mawahib Al Jalil Charh Moukhtasar Khalil vol 3 p 302, Rawdatou Talibin vol 2 p 368, Al Insaf vol 3 p 329)
En effet, les mauvaises actions et les mauvaises paroles sont interdites tout au long de l'année mais cette interdiction est encore plus appuyée lorsque la personne jeûne et surtout pendant le jeûne obligatoire du mois de Ramadan.
L'imam Ibn Qayim Al Jawziya (mort en 751 du calendrier hégirien) a dit : « Le jeûneur est celui dont les membres se sont abstenus des péchés, dont la langue s'est abstenue du mensonge, de la grossièreté et du faux témoignage, dont le ventre s'est abstenu de nourriture et de boisson et dont le sexe s'est abstenu de rapport.
S'il parle il ne dit pas une chose qui va nuire à son jeûne, s'il agit il ne fait pas une chose qui va annuler son jeûne. Il va prononcer des paroles bénéfiques et pieuses et ainsi seront également ses actes.
Ses actes sont comme l'odeur que sent celui qui s'est assis avec un vendeur de parfum, celui qui s’assoit avec lui profite de lui et est à l’abri du mal, du mensonge, de la perversité et de l'injustice.
Ceci est le jeûne qui est légiféré, pas uniquement le fait de s'abstenir de nourriture et de boisson.
Il est rapporté sur cela un hadith authentique : -Il est possible qu'un jeûneur n'est comme part de son jeûne que la faim et la soif-.
Ainsi le jeûne est, le jeûne des membres vis-à-vis des péchés, le jeûne du ventre vis-à-vis de la boisson et de la nourriture.
Et de la même manière que la nourriture et la boisson coupent et annulent le jeûne, les péchés coupent sa récompense et annulent ses bienfaits... ».
(Al Wabil As Sayyib p 40/41) |
