Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
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Remarque n°1: De la même manière qu'il ne faut pas être dur, ni faire de reproches à une personne qui a adopté un avis différent du notre par effort d'interprétation (ijtihad), il n'y a pas non plus de reproches à faire à la personne de la masse des musulmans qui a suivi ce même avis par suivi aveugle (taqlid).
L’imam Ibn Mouflih (mort en 763 du calendrier hégirien) a dit : « Dans les questions secondaires dans lesquelles la divergence est possible, il n’y a pas de réprobation à l’encontre de celui qui a fait un effort d’interprétation (1) ou à l’encontre de celui qui a suivi aveuglément (taqlid) (2) celui qui a fait l’effort d’interprétation ».
(Al Adab Char’iya vol 1 p 188)
قال الإمام ابن مفلح : لا إنكار فيما يسوغ فيه خلاف من الفروع على من اجتهد فيه أو قلد مجتهدًا فيه
(الآداب الشرعية ج ١ ص ١٨٨)
(1) Les conditions qui doivent être réunies chez la personne pour qu’elle ait le droit de faire un effort d’interprétation sont exposées dans les ouvrages concernant les bases de la jurisprudence (ousoul al fiqh).
(2) Les savants ont divisé les gens en trois catégories :
a. Le savant à qui il incombe de faire un effort d’interprétation (ijtihad) en analysant les preuves de la législation islamique.
b. L’étudiant en science confirmé à qui il incombe de regrouper les paroles des savants et leurs preuves et de faire un effort d’interprétation afin de suivre l’avis qui lui paraît être le plus juste.
c. La personne de la masse des musulmans et l’étudiant en science débutant à qui il incombe de questionner les gens de science et de prendre leur avis, malgré leur incapacité de savoir si leur avis et la preuve sur laquelle il est basé sont les plus pertinents.
C’est ce qu’on appelle le taqlid.
(Voir Al Jami’ Fi Bayan Al ‘Ilm Wa Fadlih de l’imam Ibn ‘Abdel Bar vol 2 p 158, I’lam Al Mouwaqi’in de l’imam Ibn Al Qayim vol 3 p 450, Siyar A’lam An Noubala de l’imam Dhahabi vol 18 p 191, Charh Al Ousoul Min ‘Ilm Al Ousoul de Cheikh Souleyman Ruheili p 675)
Remarque n°2 : Dans les questions jurisprudentielles à propos desquelles les savants ont divergé, il ne convient pas de juger comme innovateur la personne qui n’adopte pas de l’avis que nous adoptons.
Cheikh ‘Otheimine a dit : « Dans les sujets à propos desquels les savants de la Sounna ont divergé, certes nous ne disons pas -innovation-, sinon pour toutes les questions dans lesquelles il existe une divergence, celui qui n’est pas de notre avis serait un innovateur.
D’ailleurs, qui sommes-nous pour juger les gens comme étant des innovateurs ?
N’est-il pas possible que nous soyons nous-même les innovateurs ?!
Ceci est possible.
Ainsi, nous jugeons cette méthode comme étant erronée, car les savants de la Sounna et les jurisconsultes ont eu de longues divergences. Devons-nous donc dire de tout savant qui n’est pas d’accord avec nous qu’il est un innovateur ?!
Des savants sont d’avis que la personne qui mange de la viande de chameau doit faire les ablutions et d’autres ne sont pas de cet avis. Dirons-nous à celui qui fait les ablutions qu’il est un innovateur ?!
Des savants sont d’avis qu’il faut lever les mains au moment de l’inclinaison dans la prière et d’autres ne sont pas de cet avis. Dirons-nous à celui qui lève les mains qu’il est un innovateur ?!
Non, cela n’est correct en aucun cas ».
(Al Ta’liq ‘Alal Kafi vol 2 p 169. Voir également Al Charh Al Mumti’ vol 5 p 42 et 137)
قال الشيخ العثيمين : ما اختلف فيه علماءُ السُّنَّةِ فَإِنَّنا لا نقولُ : بِدْعَةٌ وإلا لَكَانَ كُل مسألة فيها خلافٌ يكون المخالِفُ فيها مُبْتَدِعًا
ثُمَّ مَنْ نَحْنُ الَّذِينَ نَحْكُمُ على الناس بأنَّهُم مُبْتَدِعَةٌ أَلَيْسَ مِنَ المُمكن أنْ نَكُونَ نَحْنُ الْمُبْتَدِعِينَ ؟! مُمكِنُ ولهذا نَعْتَبِرُ هذا المَسْلَكَ غَلَطًا لأنَّ عُلماء السُّنَّةِ الفُقَهَاءَ لهُمْ خِلافات طويلة فهل نقول لكُلِّ مخالف : إنَّه مُبْتَدِعُ ؟! هل نقولُ لَمَنْ توضاً عندَ أَكل لحم الإِبِلِ والآخَرُ لا يَراهُ نقول لمن توضَّأَ : إِنَّهُ مُبْتَدِعٌ ؟! هل نقولُ لَمَنْ رفع اليدَيْنِ عِنْدَ الرُّكوعِ والآخَرُ لَا يَرَاهُ نقول : مُبْتَدِعُ ؟!
لا ، لا يَسْتَقِيمُ هذا أبدًا
(التعليق على الكافي ج ٢ ص ١٦٩)
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